Hommage aux Clercs de Saint-Viateur – Collège du Sacré-Cœur de Boucherville
Mesdames, Messieurs,
Je prends la parole au nom du père Nestor Fils-Aimé, supérieur provincial des Clercs de Saint-Viateur du Canada et au nom de toute la communauté des Viateurs qui, en cette année 2017, souligne 140 ans de présence en terre canadienne.
Je tiens à remercier d’une façon particulière les membres de la Société du Patrimoine de Boucherville pour cette belle initiative à l’occasion des fêtes du 350e anniversaire de Boucherville.
Merci pour ce grand honneur fait à notre communauté dont l’histoire est intimement liée à l’éducation des jeunes depuis près de deux siècles.
Le dévoilement d’une plaque commémorant l’œuvre des Clercs de Saint-Viateur au collège du Sacré-Cœur de Boucherville nous fait revivre une belle page d’histoire.
Le Collège du Sacré-Coeur de Boucherville a été fondé par les Clercs de Saint-Viateur en 1856, neuf ans après l’arrivée de ces derniers au Canada.
Le père Étienne Champagneur, premier supérieur de cette congrégation en territoire québécois, entendit l’appel du curé de Sainte-Famille de Boucherville, et, sur le conseil de Mgr Ignace Bourget, évêque de Montréal, répondit en y ouvrant l’école du Sacré-Coeur, qui devait devenir plus tard le Collège du Sacré-Coeur.
La vie de cette institution viatorienne se chiffre à quatre-vingt-quatorze ans d’existence. En 1890, l’état de la première maison rendant son habitation impossible, l’école fut transférée dans le vieux couvent des Soeurs de la Congrégation.
Mais dès 1897, il fallut déserter à son tour ce local destiné à la démolition et, après deux ans d’absence, revenir en 1899 dans un immeuble tout neuf et solide.
De 1856 à 1950, le Collège a compté trente directeurs, dont plusieurs n’y ont fait qu’un court séjour. Parmi les autres, qu’on nous permette de rappeler la mémoire du frère Ludger Dufort, qui demeura vingt ans à la tête de l’établissement, conseillant utilement ses confrères, encourageant les élèves et ne manquant pas ses veillées du dimanche chez le bon vieux curé Pépin qui appréciait son aptitude au jeu de cartes.
Ni le frère Navé Leclerc, nommé à trois reprises à cette fonction et demeuré célèbre par ses attentions à une garde d’honneur qu’il avait fondée et pour laquelle il se faisait une juste gloire de la voir irréprochable à tout point de vue. Ni le frère David Boucher dont le personnel s’éleva jusqu’à neuf religieux.
Chez les autres membres de la Congrégation, signalons le cas du frère Zotique Poupart, organisateur d’une fanfare qui fit vibrer les murs de la maison pendant trois ans, de 1902 à 1905. Aussi le cas du frère Octavien Boivin, affecté surtout à l’entretien ménager du Collège et ce pendant vingt-deux ans. Enfin le cas du frère Napoléon Lussier, économe de la maison pendant près de vingt ans.
Rappelons que le Collège du Sacré-Coeur a fourni aux Clercs de Saint-Viateur trois importantes vocations, celles des frères Étienne Lussier, Napoléon Lussier et Bernard Robert.
La devise de notre communauté est : Laissez venir à moi les petits enfants. L’histoire du Collège du Sacré-Coeur fournit un bon exemple de l’application cette devise à l’enfance du Québec.1
Puissent des éducateurs et des éducatrices dévoués et entièrement donnés à leur mission poursuivre le travail de formation et de transformation intérieure et extérieure pour le bien des générations présentes et à venir. Merci beaucoup.
Yvon Rolland, CSV
15 octobre 2017
Source :
Bulletin d’information – Octobre 2017 – No 206 (PDF).