Quand il disait à ses amis …

Cette hymne que nous reprenons souvent durant l’office des heures au lendemain de la fête de Pâques infère quelque chose de vibrant qui nous plonge dans un bain de lumière et de joie.

La résurrection du Christ nous apporte l’espérance d’un avenir rayonnant après des Gethsémani et des Golgotha déconcertants.

L’événement pascal embrasse et embrase tout notre être. Il confère un sens à notre passé, éclaire notre présent et module notre avenir.

« Mais ce matin, Alléluia! Notre avenir a jailli du tombeau! »

Mais ce matin

Jésus ressuscitéLa résurrection est un événement du quotidien. Elle s’inscrit dans l’ici et maintenant de nos vies. Chaque matin est un matin de résurrection.

Nous sommes tous les jours plongés dans le sommeil de la mort et nous nous réveillons qui au chant du coq, qui par la musique d’une alarme sonore, qui par une adaptation de notre système corporel.

« Un jour nouveau se lève,
un jour reçu de toi, Père! »

Et chaque jour suscite sa promesse et occupe nos pensées et nos actions. Vivre en ressuscité au quotidien de nos vies, c’est chercher à faire naître la vie autour de nous et à poser des gestes qui rendent à notre humanité son âme et sa raison d’être.

C’est un appel à tous, peu importe nos conditions de vie. Malades, alités ou en pleines activités, nous devons être des témoins du Ressuscité qui nous appelle à être des porteurs de vie.

Notre avenir a jailli

Il me vient à l’esprit les voyages de coopération au Pérou en compagnie d’Annie Perreault avec des élèves du collège Bourget. Je pense à cette sortie devenue rituelle souvent organisée au circuit d’eau magique du Parc de la Réserve de Lima l’avant-veille de notre retour au Québec.

Moment merveilleux où des fontaines cybernétiques offrent un spectacle ahurissant dans lequel se mêlent musique, eau, son et lumière.

Quelle frénésie de voir émerger les jets d’eau au grand plaisir de nos jeunes! Chaque jaillissement de l’eau fait naître des cris et plonge les adolescents dans une scène de joie sans pareille.

Ainsi en est-il pour nous Viateurs. La vie jaillira de nos impasses et de nos champs dénudés. Le printemps suit toujours l’hiver. Il nous faut garder la conviction que l’arbre refleurira et qu’il n’y a pas de nuit sans fin.

Restons ouverts à l’Infini et à l’avenir avec ce qu’il nous reste d’énergie, de rêves et d’espérance.

Du tombeau

Tombeau videLe tombeau a fait partie de l’aventure du Christ. Il a représenté la conclusion d’un cheminement marqué par la souffrance, les blessures, l’humiliation, la haine, la trahison et l’abandon.

Pourtant le tombeau n’est pas demeuré un lieu de déclin où tout a revêtu une allure d’échec et d’impuissance.

Il a fallu que le Christ passe par ce lieu qui symbolisait la mort pour manifester tout le pouvoir de la vie en abondance qu’il est venu apporter aux humains (Jn 10,10).

Si le tombeau rappelle un passé, la résurrection imprime le dépassement de ce passé qui n’était pas final.

Nestor Fils-Aimé, CSV
Supérieur provincial

Source :
Bulletin d’information – Avril 2022 – No 242 (PDF)

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