Témoignages des novices d’Haïti
Il ne s’agit pas ici de tracer un vécu complet au noviciat, mais de saisir à travers quelques mots les sentiments qui m’animent jusqu’à aujourd’hui.
L’expérience du noviciat m’a exigé un changement de mentalité et un renoncement à l’esprit du monde. Étant au cœur de cette expérience, je trouve la joie de vivre avec des confrères aimants, où Jésus lui-même se manifeste en nous par la divergence de nos caractères.
Aussi j’ai une vision plus claire de la vie religieuse viatorienne. Dans cette famille, c’est l’amour qui nous personnalise, et je me sens aimé. Et voilà ce que je vis au noviciat qui m’est un temps favorable pour nouer une relation plus authentique avec le Dieu qui m’appelle.
Tout joyeux parmi les frères, que Dieu me vienne en aide.
Un temps de prière, un temps de préparation à la vie religieuse qu’est le noviciat. L’année est dans son plein milieu. Je vais exprimer ce que j‘ai vécu jusqu’à aujourd’hui.
En m‘initiant à la vie religieuse viatorienne, je me sens heureux. Jésus paraît nous habiter par une présence qui nous dépasse. Car, j‘expérimente une année de joie avec des frères venus d‘horizons divers. Pourrait-on trouver la profondeur de l‘être sans la paix intérieure? Non. Cette expérience me permet de croître, de discerner davantage mon choix de vie.
Elle me permet aussi de connaître la communauté beaucoup plus. Mon désir de suivre le Christ s‘amplifie toujours, pour dire Dieu à travers le charisme querbésien. Comme il ne conduit pas au vide, que Dieu achève ce qu’il a commencé en moi.
Comme dit Jean Vanier : La communauté, c’est ce lieu où la majorité est en train d’émerger des ténèbres de l’égocentrisme à la lumière de l’amour véritable. On y entre pour être heureux.
Déjà six mois d’expérience au noviciat, je me sens habité par une joie immense d’être en route vers une nouvelle vie qu’est la vie religieuse.
Cette grande joie m’est offerte par la fraternité qui existe entre nous les novices, et également par nos relations avec nos responsables.
Je fais confiance à Dieu, et je crois que, sous l’action de l’Esprit-Saint, cette joie va toujours demeurer en moi jusqu’à la fin de cette expérience.
La vie religieuse viatorienne m’a vraiment attiré, je la perçois comme un moyen de rendre le Christ présent au monde.
L’existence humaine est affectée par les vicissitudes de la vie. Il m’est mémorable ce 21 août 2018, jour marquant la genèse d’un temps de discernement profond, d’initiation à la vie religieuse.
On est rendu à mi-parcours, et je peux affirmer que je suis heureux et épanoui. La vie fraternelle et communautaire est au rendez-vous, vu que chacun s’évertue à rendre viable la communauté que nous formons.
Via le bon accompagnement du père maître, ma vie humaine se bonifie et ma relation avec Dieu s’intensifie. Ce que j’ai vécu atteste qu’il est nécessaire de poursuivre le cheminement.
Ainsi, je serai apte à concourir à la vie religieuse viatorienne. Celle-ci que je perçois comme une voie pour suivre Jésus chaste, pauvre et obéissant, et annoncer son Évangile, en tenant compte du charisme querbésien.
Errer sur un chemin méconnu sous la direction d’un inconnu. En effet, c’est avec cet état d’esprit que je me suis retrouvé à la Résidence Querbes aménagée en noviciat, le 17 août dernier avec toutes mes appréhensions.
Aujourd’hui, 6 mois plus tard ce chemin qui m’était voilé devient lumineux par le vécu de ce semestre. Cet inconnu de jadis, qui grâce à la confiance mutuelle, est devenu un berger à mon égard.
De plus, l’expérience ne cesse d’ouvrir mes horizons sur cette communauté qui m’a accueilli et dont je veux à tout prix devenir membre.
Enfin, je suis sorti avec cette déduction, que la vie religieuse viatorienne est un moyen de dire Dieu aux plus faibles à travers l’éducation, la catéchèse et la liturgie en tenant compte de l’intégralité de ma personne.
Je suis vraiment heureux de cette occasion qui m’est offerte de vous écrire dans le but de partager avec vous mon expérience au noviciat depuis six mois.
En effet, durant ces mois, je me sens habité par la joie du Ressuscité. Ce sentiment qui me rendait toujours disponible pour prier et vivre en communion avec les autres.
Tout en respectant la différence de chacun et en tenant compte de ma croissance sur les aspects importants de la communauté. De plus, je suis accompagné par un très bon Père-maître, faisant toujours preuve de sollicitude pastorale à l’égard de ses brebis.
Sur ce, je témoigne de mon amour pour la communauté. Une communauté que je trouve très jeune, et qui annonce la vie pour un avenir meilleur.
Vive les Clercs de Saint-Viateur!
Source :
Viateurs en mission – Juin 2019 – No 13 (PDF).