Le Service catéchétique viatorien est-il encore pertinent ?
Pour faire court, on dit aujourd’hui : catéchèse et liturgie. Ce serait la grande finalité missionnaire des Viateurs, religieux et associés. Et qui plus est, une réponse aux questions que Paul posait à ses frères de Rome :
« Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. Or comment l’invoquer sans avoir cru en lui? Et comment croire sans l’avoir entendu? Et comment l’entendre si personne ne le proclame? » (Rm 10:13-14).
L’idéal viatorien parle donc de mission, d’une mission au service de l’annonce. Il n’est jamais inutile de se le redire.
C’est dans cette perspective que fut créé, il y a quinze ans, le Service catéchétique viatorien. Ses objectifs se sont précisés avec les années, à savoir catéchiser les catéchètes au sens de les habiliter et de surtout les nourrir, de les soutenir.
Ce travail s’effectue à la fois sur le terrain, au moyen d’ateliers et de sessions de formation comme par le biais de son site internet : www.catechese-ressources.com.
La « prospérité trompeuse des temps de chrétienté » serait bien finie, au Québec comme ailleurs. C’est ce que vient d’écrire le conseil Communautés et ministères de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec dans son tout récent document : Le tournant missionnaire des communautés chrétiennes.
Un peu tard, aura peut-être envie de rétorquer Normand Provencher. Il est vrai que la question est depuis longtemps dans le collimateur de qui s’interroge sur le processus de transmission de la foi comme sur les pratiques qui l’accompagnent.
Il y a plus de dix ans, on publiait déjà d’importantes recherches sur le concept et les modèles de « communautés catéchisantes ». Quant au défi de la « première annonce », il n’est pas nouveau. Si la plupart des diocèses ont défini leur « mission catéchétique », ils n’ont pas pour autant opéré les changements attendus.
Virage, tournant, conversion… des mots qui questionnent nos « pratiques de chrétienté » pour en faire, disent nos évêques, des « pratiques missionnaires ». L’initiation à la vie chrétienne serait alors à relire dans le cadre d’une véritable pratique catéchuménale et mystagogique.
Bien joli comme discours, mais ne risque-t-il pas de laisser démunis ceux et celles qui en sont les artisans? Il y a donc du pain sur la planche. Le Service catéchétique entend bien poursuivre en ce sens son travail d’accompagnement et de formation. Nous pensons que loge là sa pertinence.
Néanmoins, il ne faudrait pas que ses efforts en viennent à dédouaner les Viateurs de leur responsabilité missionnaire. Comme on aime à le dire, nous demeurons, plus que jamais coresponsables « d’annoncer Jésus Christ et son Évangile ».
Source :
Viateurs en mission – Juin 2016 – No 7 (PDF).