Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de vie éternelle
« Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de vie éternelle » Jn 6,68
C’est le retour des vacances dans une bonne partie du monde. On célèbre la rentrée. L’été se prépare tranquillement à faire place à l’automne. Élèves et étudiants universitaires reprennent le chemin des études. Les membres de plusieurs institutions reviennent de leur congé. C’est le temps de lancement d’une nouvelle année pastorale.
Le 30e chapitre général de la Congrégation des Clercs de Saint-Viateur célébré à Mundelein dans l’Illinois aux États-Unis a annoncé des changements qui marqueront l’avenir de toute la famille querbésienne. Les Actes capitulaires nous indiqueront la direction dans laquelle les capitulants souhaitent que notre congrégation s’engage.
L’évangile proclamé en ce 21e dimanche du temps ordinaire de l’année B invitait les disciples à répondre à une question catégorique de Jésus à la suite de son long discours sur le pain de vie.
Soupçonnant l’incompréhension et l’effroi provoqués par ses paroles qui finirent par faire fuir quelques-uns parmi ceux qui le suivaient, il demande aux disciples : « Voulez-vous partir vous aussi? ».
Une question embarrassante. Une question qui engage les disciples à prendre position, à faire un choix.
C’est Pierre qui donne la réponse au nom de tous :
« Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de vie éternelle. »
Quelle profession de foi! Pierre a l’habitude de ces déclarations impromptues, mais combien profondes et renversantes.
Sa première rencontre avec Jésus au bord du lac de Tibériade et son expérience sur le Thabor l’ont fasciné et lui ont conservé cette extase qui a brûlé son cœur. Il n’a pas peur de s’affirmer.
Aujourd’hui, devant les défections, devant la multiplication d’attaques et d’ennuis, face aussi au désenchantement et des blessures de toutes sortes que des inconséquences ont occasionnés, le moral des uns et des autres n’est pas toujours au beau fixe.
La tentation de baisser les bras, de regarder ailleurs ou même de mourir est là qui nous guette si nous ne puisons pas notre force dans les « paroles de vie éternelle » du Christ.
Au moment où des charlatans prétendent offrir une panacée, des solutions miracles et des réponses préfabriquées aux dilemmes humains, nous avons à refaire le choix de la Parole de Jésus, la seule qui imprimera en nous une nouvelle manière de comprendre le monde et de vivre notre aujourd’hui.
Chers Viateurs,
En ce début d’année pastorale, pourquoi ne transformerions-nous pas cette profession de foi de Pierre en un cri du cœur de notre communauté :
« Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de vie éternelle. »
Bonne rentrée !
Nestor Fils – Aimé, CSV
Supérieur provincial
Source :
Bulletin d’information – Août 2018 – No 213 (PDF).