Enfance et jeunesse de Louis Querbes
Source :
Courrier Querbes – Automne 2011 – VII,1 (PDF).
Les parents de Louis Querbes
Pierre Querbes, grand-père de Louis, vivait aux Canabières dans le Rouergue, près de Rodez. Il était tailleur d’habits comme ses ancêtres. Joseph Querbes, père de Louis, naquit en 1763 de Pierre Querbes et de Marie Soulier. Il fut suivi de quatre autres frères tous tailleurs d’habits. Joseph partit des Canabières en 1784 et s’installa à Lyon pour y exercer son métier de tailleur.
Il fit connaissance de Jeanne Brebant, originaire de St-Didier du département de l’Ain, venue à Lyon pour y gagner sa vie comme tailleuse pour femmes. Ils se marièrent le 18 décembre 1792. Ils eurent deux enfants, Louis et, quatre ans plus tard, Madeleine.
Naissance de Louis Querbes
Louis naquit le 21 août 1793; il sera baptisé le jour même par un prêtre anonyme, puis, le lendemain, il sera enregistré par l’officier d’état civil. Le ciel de France était fort troublé à cette époque. En effet, la Révolution française (1789-1799) faisait rage; la Terreur régnait à Paris et se propageait aux autres villes.
À la naissance de Louis, la ville de Lyon était assiégée. Les bombardements commencèrent le 10 août. D’après un récit du temps, Jeanne Brebant dut quitter en hâte la maison touchée par une bombe emportant son bébé, Louis, dans ses bras. Pendant ce temps, Joseph prit part aux combats auprès des assiégés. Il dut se cacher pour échapper aux poursuites. Il reparaîtra après la chute de Robespierre en juillet 1794.
Une éducation chrétienne
Les parents de Louis et de Madeleine s’efforcent d’élever chrétiennement leurs enfants. Pour l’instruction, ils s’en remettent à des personnes fiables, car Jeanne est illettrée. Louis suivit le catéchisme par l’abbé Ribier, vicaire de la paroisse de Saint-Nizier. Il fit sa première communion le 13 juin 1805, jour de la Fête-Dieu.
En octobre, il entra à l’école cléricale ou manécanterie de Saint-Nizier. Il se lia d’amitié avec deux de ses émules, Rabut et Steyert. Il appréciait aussi trois de ses professeurs, prêtres qui avaient traversé les épreuves de la persécution : Ribier, Durosat, Marduel.
Louis fut confirmé le 2 février 1807; après quelques semaines, il recevait la tonsure, le 25 mars 1807, premier degré des « ordres mineurs », par le cardinal Fesch. Sa vocation s’affermissait.
De cette époque, on trouve un écrit de sa main au dos d’une image sainte, « Moi, Louis Joseph Marie Querbes, fais vœu de chasteté pour le reste de ma vie ». L’orientation de Louis se précisait davantage.
En 1810, le curé Besson de Saint-Nizier confie trois élèves finissant de l’école cléricale, Querbes, Rabut et Steyer, à un maître réputé, professeur d’une solide culture, chrétien avéré, Monsieur Guy-Marie Deplace. Ce dernier prenait à cœur son rôle de professeur et de maître de vie. En 1812, Louis décroche brillamment le titre de Bachelier ès Lettres. Il rédige bientôt sa lettre de demande d’entrée au Séminaire Saint-Irénée.
Son entrée au grand séminaire
À 19 ans, il entre au grand séminaire en cheminement vers le sacerdoce. Il se confie à son maître, M. Deplace, qui l’encourage dans ses engagements, le soutient dans ses moments de maladie, de fatigue, et le stimule à aller de l’avant.
Le 17 décembre 1816, Louis Querbes est ordonné prêtre par Mgr Dubourg, évêque de Lousiane de passage à Lyon.