La Vierge de Lourdes au Canada

Source :
Courrier Querbes – Hiver 2015 – X,2 (PDF).

Des apparitions à Lourdes à une “cathédrale de verdure”

À peine 15 ans après les apparitions de la Vierge à Lourdes, en France, plus précisément le 4 octobre 1874, le F. Ludger Pauzé, préfet de discipline au Collège Bourget de Rigaud, au Canada, insère une niche dans une cavité du rocher au flanc de la montage derrière le collège. Il y loge une statuette de la Vierge et partage sa dévotion avec quelques élèves.

Chapelle - Vierge de Lourdes - CanadaMal de sa santé, le brave homme meurt quelques mois plus tard. Les choses en seraient restées là n’eût été l’intervention du P. Chouinard, supérieur du Collège, qui installa dans le roc non loin de la petite niche une statue grandeur nature de la Vierge de Lourdes, accompagnée de la petite Bernadette agenouillée.

Le terrain nous sera offert bientôt par la municipalité et une chapelle octogonale sera édifiée sur la crête, ce qui finira par donner naissance à un sanctuaire pas seulement réservé aux élèves du Collège, mais ouvert au public. Cette cathédrale de verdure, superbement aménagée, est encore tenue par les nôtres après 140 ans. Dieu en soit remercié… et Marie célébrée!

Une statue de Marie qui orne la chapelle dite “du voeu”

En 1897, le temps est venu de fêter les 50 ans de notre présence au Canada. Le P. Lajoie en visite canonique est accompagné par un confrère français, le F. Joseph Guillermain, fervent promoteur des apparitions de la Vierge à Pellevoisin (1876), diocèse de Bourges. Le 29 septembre, à la nouvelle Maison provinciale de Montréal, le P. Lajoie bénit la première statue de Notre-Dame-de-Pellevoisin à nous parvenir de France.

C’est cette même statue qui orne aujourd’hui le chœur de la chapelle dite « du vœu », inaugurée le 16 juillet 1948 en reconnaissance à Marie qui, en bonne Mère, nous a aidé à traverser les horreurs du crash financier de 1904.

Le Congrès marial international d’Ottawa

Nous célébrons en 1947 le centenaire de notre présence au Canada. Cet événement en cache un autre, le Congrès marial international d’Ottawa qui aura lieu du 18 au 22 juin, auquel participera une part de nos troupes de Rigaud : quelques normaliens et l’équipe des machinistes du Collège Bourget.

Pas moins de 2,000 figurants costumés occuperont au parc Lansdowne la plus vaste scène jamais construite au Canada. On y jouera, entre autres, Notre-Dame de la Couronne, un jeu scénique créé par le P. Gustave Lamarche, c.s.v., mis en scène par son frère, Antonin, c.s.v., sur une musique de Gabriel Cusson, une chorégraphie de Maurice Morénoff et dans un décor du F. Zotique Pellan, c.s.v.

Différentes manifestations auront lieu aussi au Colisée, dans les églises et les théâtres de la ville. L’événement attirera des représentants de 48 pays, inscrits en 38 langues pour un total, en cinq jours, d’environ un million de personnes. Belle manière de célébrer les gloires de Marie, mais aussi, par la même occasion, de souligner le centenaire du diocèse d’Ottawa!

Quelques autres sanctuaires

Signalons pour finir l’existence de sanctuaires moins connus, édifiés par les nôtres en différentes régions du Québec et patronnés par les autorités diocésaines. Nous voulons parler du chœur à aire ouverte de Nicolet (1948), trésor architectural du P. Wilfrid Corbeil, c.s.v., malheureusement emporté par le tragique éboulement du 12 novembre 1955.

Rappelons aussi le sanctuaire Notre-Dame-des-Champs de Sully, dont l’enceinte définitive a été inaugurée en 1953, et celui de La Ferme en Abitibi, dédié à Notre-Dame-de-l’Assomption, inauguré en 1955. Les rassemblements populaires dataient, dans les deux cas, du début des années 40.

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