La vie chrétienne est une vie relationnelle
Cet article est tiré du site Catéchèse / Ressources. Il est inspiré de l’ouvrage intitulé « J’ai besoin de toi – À l’école de Maurice Zundel » de Denis Paquin o.f.m., aux éditions Novalis, 2011, 120 p.
Nous avons besoin les uns des autres
La relation à l’autre est cruciale pour notre croissance humaine. La rencontre de l’autre favorise la découverte de notre potentiel (qualités, talents…). Nous pouvons ainsi nous engager plus résolument à devenir nous-mêmes, à vivre plus pleinement. (p. 66)
Nous avons besoin des autres pour apprendre, pour nous découvrir et pour aimer.
Comme le dit Anselm Grün,
« L’homme ne peut être bien portant que s’il peut faire l’expérience de l’amour et s’il peut le répandre. Sans relation, sa vie se dessèche. Le manque de relation le rend malade. »
« L’absence de relation ressemble à un état de mort. Selon les psychologues, la maladie de notre temps est le manque de relation. À partir du moment où un homme est incapable de relation humaine, il perd également la relation vis-à-vis de lui-même, il se trouve comme à côté de lui, comme derrière une pierre, il est coupé de lui et de son cœur. Il n’est plus apte à établir des relations avec les choses, ni à l’égard de son appartement, ni à ses vêtements, ni à quelque créature que ce soit. »
(Anselm Grün o.s.b., Lecture psychanalytique de la Bible, p. 43, 56 et 57)
Le pouvoir libérateur de l’écoute
L’écoute a le pouvoir de libérer le meilleur chez l’être humain.
Parce que l’autre a de la valeur, il convient de lui montrer l’importance qu’on lui accorde en l’écoutant, en lui manifestant notre estime par notre regard, notre visage et notre sourire. (p. 74)
L’écoute est à sa manière une parole. L’écoute est une manière d’être qui engendre la vie :
« Quel plaisir pour l’autre de renaître à lui-même, quand il prend conscience d’avoir été écouté et respecté! Quand tout à coup, il se sent devenir quelqu’un, grâce à vous, à votre écoute! (…) Être écouté, c’est faire partie du monde, c’est devenir quelqu’un, c’est participer à la vie, c’est exister. » (p. 74)
L’écoute sait même reconnaître la vie divine derrière un visage humain.
Une question « d’être » beaucoup plus que de « faire »
Dans nos sociétés « modernes », la tentation de l’activisme est plus que jamais présente.
À vouloir faire beaucoup de choses et à beaucoup s’agiter, on risque d’omettre l’essentiel qui consiste à s’engager davantage en bâtissant des relations de qualité avec ses amis, son conjoint, ses collègues de travail, ses enfants, les personnes de son voisinage et les membres de sa communauté.
Or la vie chrétienne est une vie éminemment relationnelle : avec le Christ comme avec les autres.
Écoutons Maurice Zundel et sa mise en garde à propos du danger de l’agitation qui nous guette tous :
Il y a des gens qui s’agitent prodigieusement, qui font beaucoup de choses, ils ont omis l’unique nécessaire qui était de se donner eux-mêmes.
Ils n’ont jamais atteint le fond d’une personne, ils peuvent grouper autour d’eux des agités comme eux, seulement la Vraie Vie est absente, parce que la Présence n’y circule pas. On ne se sent pas libéré en leur présence, on ne se sent pas illuminé, on ne se sent pas délivré.
On est plutôt gagné par leur agitation, et par leur fièvre. On n’est jamais rempli, ni comblé. Ils n’ont pas l’expérience d’une vie qui s’enracine en Dieu.
(Maurice Zundel, Je parlerai à ton cœur, p. 218).
Savoir …
- … se ressourcer afin de devenir source
- … grandir en liberté intérieure, en communion avec le Christ, afin d’être source de liberté