Oui, c’est ce que je nous souhaite en ce temps des fêtes du rappel de la Nativité et de l’An Nouveau.
Savoir encore chanter la beauté de la vie !
Oser vivre une fraternité joyeuse et accueillante !
Accueillir la fragilité de la vie dans l’enfant de la crèche de Bethléem !
Aimer la vie et en témoigner par ce que nous sommes et ce que nous réalisons en toute humilité !
Fêter la Saint-Viateur, c’est bien sûr souligner ce que nous sommes et ce que nous réalisons comme communauté. Mais c’est encore plus prendre de nouveau conscience qu’à sa suite nous sommes de réels artisans de l’annonce d’une Parole de Dieu qui rejoint les femmes et les hommes de notre temps sur leur terrain, celui de l’ordinaire de leur vie de tous les jours.
Vivre la beauté et choisir la simplicité, tel est l’appel fait par le pape François lors de l’audience à laquelle participaient les Viateurs.
Quelle belle manière de témoigner de ce qui nous habite malgré nos limites et nos hésitations!
C’est dans la joie que nous avons souligné les cinquante ans de vie religieuse chez les Clercs de Saint-Viateur du P. Pierre Francoeur.
La célébration nous a permis de plonger au cœur de ce qu’a été et est le P. Francoeur, serviteur de la Parole, amoureux de la vie, un homme imprégné de la spiritualité de la petite Thérèse, sainte Thérèse de Lisieux.
Oui, le Christ agit encore au milieu de notre monde, oui l’Esprit souffle encore partout où des humains vivent.
Il nous faut peut-être apprendre à regarder ailleurs que nos lieux habituels pour le trouver et le voir marcher avec toutes ces femmes et tous ces hommes en recherche de tendresse, de paix et de dignité reconnue.
Oui, le Christ vit et reste avec nous quand nous osons encore vivre la fraternité en toute espérance, foi et tendresse. Il est là au fil des jours à nous soutenir dans cette marche quotidienne des femmes et des hommes en recherche constante de la paix promise, celle des « habités de Dieu » que nous sommes.
La Parole de Dieu. Saint Paul. Serviteur de la Parole… Trois mots qui disent beaucoup de l’homme, du religieux, du pasteur qu’a été le P. Léonard Audet.
Toute sa vie, il s’est consacré à porter la parole, une parole qui appelait à la fraternité, à la communion, à une relation intime avec notre Créateur, le Dieu de la vie qu’il a aimé servir en toute simplicité.
Écoutons la vision éducatrice du bon P. Louis. « Je pense que si on peut permettre aux jeunes que leur capacité d’émerveillement puisse traverser la période difficile de l’adolescence jusqu’à l’âge adulte, c’est le plus beau et le plus grand service qu’on peut leur rendre. Car alors, tout peut arriver puisqu’ils seront capables de vibrer et de s’émerveiller devant tout ce qui est grand, noble et beau. Alors on pourra voir s’épanouir un Mozart, un peintre, un poète, un Einstein, un Pierre Dansereau, un François d’Assise, une mère Teresa… »
Vivre ensemble notre mission c’est agir en ressuscités qui ne restent pas enfermés dans leur Vendredi saint, mais qui savent frayer un chemin d’espoir malgré la vulnérabilité et les difficiles conditions dans lesquelles s’exerce notre mission viatorienne.
Cette hymne que nous reprenons souvent durant l’office des heures au lendemain de la fête de Pâques infère quelque chose de vibrant qui nous plonge dans un bain de lumière et de joie.
La résurrection est un événement du quotidien.
Elle s’inscrit dans l’ici et maintenant de nos vies.
Chaque matin est un matin de résurrection.
Nous sommes tous les jours plongés dans le sommeil de la mort et nous nous réveillons qui au chant du coq, qui par la musique d’une alarme sonore, qui par une adaptation de notre système corporel.
« Un jour nouveau se lève, un jour reçu de toi, Père ! »
