Construire un monde plus juste et humain

À la Conférence épiscopale de Médellin en 1968, un ensemble de défis ont été proposés à l’ensemble de l’Église en Amérique latine. La jeunesse est l’un d’eux.

Sont aussi des défis : la communication, la famille, la préoccupation envers les moyens de communication.

Comment faire en sorte que ces moyens envahissant la société puissent devenir intégrés à l’évangélisation ?

Personnes engagées - PérouDans cette perspective plusieurs expériences se sont développées. L’éducation populaire des jeunes années de Paolo Freire le proposait.

L’idée se développait d’une culture nouvelle dans la population à partir du besoin de récupérer les savoirs propres des personnes. Ce sont en quelque sorte les savoirs simples et de base dont nous sommes tributaires.

Ensuite d’autres penseurs sont intervenus pour affirmer que ces processus non seulement peuvent fonctionner chez les adultes, mais aussi dans le monde des jeunes adultes en incluant le monde scolaire.

Cette vision est aussi une exigence pour le développement de plusieurs actions d’évangélisation, de la socialisation et de l’éducation en dehors des murs scolaires.

L’éducation populaire est non seulement du monde adulte, mais aussi des enfants, des adolescents et des jeunes adultes. Elle est une création de l’Amérique latine et, en particulier, du Pérou.

En ce sens, une expérience comme celle de Saint-Viateur me semble importante. Elle nous aide à comprendre la vision d’un sujet, ayant des objectifs sociaux, d’une initiative et de l’agir social des jeunes, des adolescents et des enfants, garçons et filles.

C’est une expérience qui nous pousse à nous comprendre dans un contexte nouveau et à comprendre le développement de la personne comme un axe fondamental de notre action.

Nous avons la grande responsabilité de construire une société éducatrice, un ensemble d’institutions en ce sens. C’est un environnement social, avec les familles, qui comprendra que sa mission est d’éduquer, qu’elle est de communiquer en éduquant.

Je crois que tout processus communicatif-éducatif en est toujours un d’apprentissage pour la personne qui le réalise.

À partir de ces 15 ans d’existence, je souhaite qu’on ne perde pas la jeunesse et que nous continuions d’innover. Continuons de construire un monde plus juste et plus humain.

Rafael Egúsquiza Loyola
Directeur de l’Institut de Recherche et de Politiques éducatives
Université Ruiz de Montoya

Source :
Revue du Centre Saint-Viateur – Collique (Pérou) – Décembre 2014 (PDF).

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