Engagés pour porter haut le flambeau viatorien dans la mission du Japon

Le père Serge William Bationo, en mission au Japon depuis huit ans et moi-même, Hermann Bamouni qui suis dans ma deuxième année, vous adressons nos cordiales et fraternelles salutations. Chaque jour est Action de grâce au Maître de la vie et de la mission qui nous procure toujours ses multiples grâces.

Chaque jour, cette mission comporte aussi son lot de défis à relever. Si le défi de la culture occupe une place primordiale, celui de la langue n’en demeure pas le moindre. Ces deux éléments constituent l’épine dorsale de toute démarche en vue de mieux s’adapter dans ce beau pays immensément riche de ses traditions et de sa culture.

F. Bamouni en excursion avec sa classeCertes, nos cultures diffèrent mais, l’intégration d’un étranger découle de son refus de porter tout jugement de valeur sur la culture du pays hôte afin de l’accepter, de s’y fondre pour mieux la connaître.

Cette acceptation lui permet de puiser des valeurs que regorge cette culture afin de les transposer dans la sienne en vue de son enrichissement. Cette valeur ajoutée permet à la culture d’évoluer au lieu de rester statique. Ainsi, la cohabitation et l’intégration avec d’autres peuples peuvent devenir possibles.

De l’accomplissement de cette intégration en plus de la bénédiction du Maître de la moisson dépend le succès du travail du missionnaire pour porter beaucoup de fruits. Conscients du rôle de la langue et de la culture dans l’adaptation du missionnaire, nous leur accordons une importance capitale.

Le père Serge William se donne avec beaucoup d’abnégation à ses responsabilités de curé, de supérieur de la fondation sans oublier ses cours de catéchèse quasi quotidiens à l’école Rakusei. Quant à moi, ma principale tâche est l’étude de la langue japonaise. Par la grâce de Dieu, la familiarisation à cette langue devient de plus en plus une réalité et cela ne peut que me réjouir.

L’expérience des deux Burkinabè se conjugue avec la mission des autres confrères au Japon. C’est ensemble, avec nos aînés, que nous essayons à notre manière de faire tout notre possible pour que le flambeau viatorien reste toujours allumé dans cette société japonaise qui nous a bien accueillis. En un mot, notre intégration dans le diocèse de Kyoto est plus que visible et fort appréciée.

La mission au Japon est exigeante. C’est pourquoi mon admiration pour toute l’équipe est grande. Malgré les difficultés inhérentes à l’existence humaine, le poids de l’âge et la maladie, nous continuons d’avancer main dans la main.

Nous appuyant sur le proverbe « au lieu de maudire l’obscurité, mieux vaut allumer une bougie », nous espérons démontrer qu’il n’y a pas de temps pour se lamenter sur nos difficultés, il faut trouver un moyen pour les surmonter. Nous prions pour les vocations de notre fondation et pour obtenir du sang neuf de nos frères et sœurs Viateurs.

Source :
Viateurs en mission – Décembre 2016 – No 8 (PDF).

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