Expérience à Taïwan
Depuis mon arrive à Taïwan en 1962, j’ai toujours travaillé à l’école Saint Viator High School, à Taichung, comme professeur d’anglais. Durant tout mon séjour à Taïwan, je ne suis allé que quelques fois célébrer la messe dans une paroisse du diocèse pour remplacer un curé. Donc, mon experience pastorale en paroisse est plutôt limitée sinon inexistante.
À l’âge de 75 ans, je me suis retire comme professeur de l’école. Même si j’étais encore en bonne santé, je voulais donner ma place à des professeurs chinois qui ne pouvaient trouver d’emplois. Malheureusement, on a supprimé le cours que j’enseignais, l’English Listening Comprehension.
Tous les confrères qui sont passés à Taïwan ont laissé une marque importante et profonde parmi les élèves, soit par leur présence, leur travail ou leur action. Même après plusieurs années, ces élèves se souviennent de leurs anciens professeurs. Comme de vrais fils du père Querbes, l’éducation était de première importance.
Même après avoir quitté l’école depuis plusieurs années, des anciens restent encore en contact avec le P. Simon Lefebvre de la province de Chicago, du P. Gilles Sabourin et du F. P.-A. Hébert. Même le F. Henri-Louis Bureau, qui n’a passé que quelques années à Taïwan a réussi à se faire plusieurs amis parmi les anciens et encore aujourd’hui, il reste en contact avec plusieurs d’entre eux au moyen de Facebook. Plusieurs anciens lui ont rendu visite au Centre Champagneur.
Malgré le fait qu’il n’y a plus de religieux CSV qui enseignent à l’école, le nom de « Viator » demeure et est connu par tous les élèves. Tous les élèves, masculins ou féminins, portent un costume avec le nom de « Viator » inscrit sur le costume. Près de l’ancien campus, le nom de la rue qui était située en face de l’école, porte encore le nom de Viator Street.
La majeure partie de la population de Taichung connaît l’école et apprécie ce que les Clercs de Saint-Viateur ont fait pour l’éducation des élèves. La réputation de l’école est connue de la population de Taichung. Pour l’entrée des élèves de 7e année, plus de 7000 élèves se présentent annuellement pour ces examens même si l’école n’accepte que 825 élèves.
Les parents acceptent de dépenser un peu plus pour que leurs enfants reçoivent une bonne éducation et une formation qui les préparent adéquatement pour leur travail futur dans la société.
Quant à moi, même si je suis à la retraite comme professeur, je continue encore à travailler, presque à plein temps, à l’école comme « expert » en informatique. Je travaille à la procure, à la préfecture des études et à la préfecture de discipline pour faire des programmes d’informatique qui facilitent la tâche des secrétaires.
Comme je fais ce travail bénévolement, ils peuvent encore apprécier ce qu’un religieux CSV peut donner. En outre, je continue à faire du ministère. Ce service que je rends depuis une vingtaine d’année consiste à œuvrer à la pastorale dans une école de filles, Stella Matutina High School, tenue par des religieuses chinoises.
Ce ministère consiste à célébrer la messe pour les religieuses de l’école et entendre les confessions. Quelques religieuses retirées assistent aussi à la messe, habituellement au nombre de 15 à 20.Tant que ma santé me le permettra, j’espère bien continuer mon travail à Taïwan.
Source :
Viateurs en mission – Juin 2016 – No 7 (PDF).