La foi, un regard nouveau sur la vie
Cet article est tiré du site Catéchèse / Ressources. Il reprend quelques idées de l’ouvrage d’Henri Boulad intitulé « La foi et le sens » que nous vous conseillons grandement (Éditions Médiaspaul, 2014).
Le christianisme, c’est le sacré au cœur du profane
On nous a habitués à distinguer le sacré du profane :
- Le sacré… c’est l’église avec ses statues, ses vitraux, ses ornements…
- Le profane… c’est la rue, l’école, le bureau, l’usine, la cuisine…
Cette distinction n’est pas chrétienne. Au contraire, le Christ est venu sacraliser l’ensemble de l’existence.
Le Christ est venu nous révéler que tout repas est sacré, que toute activité est sacrée, que tout amour est sacré, que toute relation est sacrée…
Le christianisme, c’est le sacré au cœur du profane. (p. 46)
Une religion au cœur de la vie
En latin, le fanum c’est le temple. Pro-fanum c’est ce qui fait face au temple, ce qui lui extérieur, étranger.
Une telle vision est aux antipodes de la conception chrétienne, pour qui le Christ, par son incarnation, a sacralisé l’univers entier. (p. 46)
Pour le chrétien, le Dieu vivant est toujours à découvrir…
- … dans la vie scolaire de l’écolier
- … dans le travail de l’ouvrier
- … au cœur de l’amour et de l’amitié
- … comme dans une église
Comme le dit Teilhard de Chardin :
Dieu, dans ce qu’il a de plus vivant et de plus incarné, n’est pas loin de nous (…); il nous attend à chaque instant dans l’action, dans l’œuvre du moment. Il est, en quelque manière, au bout de ma plume, de mon pic, de mon pinceau, de mon aiguille, de mon cœur, de ma pensée.
C’est en poussant jusqu’à son dernier fini naturel le trait, le coup, le point, auquel je suis occupé que je saisirai le But dernier auquel tend mon vouloir profond. (Pierre Teilhard de Chardin, Le milieu divin, Paris, Seuil, 1957, p. 22)
Ainsi, la foi chrétienne est-elle un regard nouveau sur la vie.
La foi illumine mon quotidien de l’intérieur; elle lui donne une signification toute nouvelle. (p. 47)
L’importance de l’attention
Il est donc important de resacraliser la vie, nos relations comme notre quotidien.
Nous sommes appelés à découvrir que notre monde est habité par une Présence. (p. 50)
Car Dieu, en tant que Source de la vie et de l’être, est Présent là où sont les êtres, là où sont les personnes. (p. 50)
Dieu n’est pas à côté de la vie. Dieu n’est pas dans le vide. Il est dans le plein, au cœur même de notre monde.
En tant que source et fondement, Dieu est au cœur de toute réalité.
Pour goûter Dieu et le rejoindre, il faut donc savoir…
- … admirer une fleur
- … s’extasier devant un visage
- … contempler un sourire
- …
Le fait d’être attentif à tout ce qui m’entoure est un chemin vers Dieu. (p. 50)
Comme l’écrit Henri Boulad,
Au fond, rien n’est banal, rien n’est quelconque, rien n’est ordinaire. C’est en prêtant attention à cet ordinaire que nous le trouverons l’extraordinaire. Pressés, stressés, nous passons à côté des gens et des choses sans les voir vraiment. Savoir s’arrêter, regarder, contempler… (p. 51)