Mes vœux pour vous, Viateurs
Chères sœurs,
Chers frères,
Les Viateurs que nous sommes sont en marche. Cette année s’annonce sous le signe de la rencontre et du compagnonnage. À la manière des disciples, nous avançons le cœur brûlant, les pas résolus en direction d’un Emmaüs.
Notre Emmaüs à nous est ce chemin que nous prenons ensemble, chemin parsemé d’embûches et d’incertitudes, chemin sur lequel nous marchons à tâtons dans l’espérance d’arriver au bout, chemin de foi, chemin de croix mais chemin de joie au bout du compte.
Nous avons compris la valeur de l’unité, de la famille et de la communion au cours de l’année qui vient de s’écouler. Les événements que nous avons vécus comme communauté nous ont appris des leçons de solidarité, d’humilité mais aussi et surtout des leçons sur le sens de nos engagements et de notre vocation.
En 2015, nous avons appris à aimer davantage notre communauté. Elle est comme notre mère. Elle a beau être ridée et sans fard, elle demeure notre mère que nous chérissons et dont nous prenons un soin jaloux.
En 2015, nous avons pleuré, nous nous sommes révoltés devant des situations d’injustice, nous avons sué, nous avons été blessés mais nous nous sommes tenus debout.
En 2016, je vous invite tous et toutes à être attentifs au signal du réveil à la manière de ces soldats attendant le son d’un sifflet pour se mettre en marche et ces athlètes qui espèrent le coup de feu dans l’air marquant le signal de départ.
En 2016, je vous invite à un autre départ à la recherche de la volonté de Dieu aujourd’hui pour notre communauté. Comment veut-il que nous donnions des mains, des voix, des cœurs et une vie au message de son Fils?
En 2016, je nous invite à croire en ce que nous sommes et faisons ensemble; à nous laisser guider par l’Esprit qui est plus fort que nos paroles et bien plus grand que nos échecs.
Les personnes familières des médias sociaux ont l’habitude des émoticônes, ces figures qui expriment une humeur, un état d’âme, une émotion, un ressenti, etc. La joie et la peine, l’inquiétude et la confiance sont symbolisées par des figures appropriées.
Les habitués de Facebook, Instagram et Twitter se retrouvent plus souvent qu’autrement ” en mode “. Les égoportraits, les « selfies » comme on dit, sont souvent « en mode ».
« En mode » : c’est l’expression bien connue et consacrée qui décrit succinctement une situation précise et qualifie l’instant d’une démarche.
Ainsi, une photo de retrouvailles festives entre amis est identifiée : ” en mode party “, une autre où se présente une personne endimanchée est parfois marquée ” en mode church “.
Les photos de notre rassemblement d’aujourd’hui seront « en mode célébration des vœux du Nouvel An ». On peut être « en mode voyage », « en mode chagrin », « en mode relax », etc. L’univers télévisuel a son « en mode Salvail » à VTélé.
Pour 2016 et pour notre vie, mes vœux sont :
- Je nous souhaite d’être « en mode Viateur », c’est-à-dire d’avoir la passion de l’annonce de l’Évangile et d’être au service des plus pauvres de notre monde.
- Je nous souhaite d’être « en mode sortie », selon le vœu de notre frère François. Sortir de nous-mêmes pour aller vers les autres, sortir de nos petites misères pour nous ouvrir à la dimension de la souffrance de notre monde, sortir de nos sécurités pour affronter l’insécurité de ceux et celles qui n’ont rien.
- Je nous souhaite d’être « en mode espérance », pour que nous continuions à regarder l’avenir avec confiance et sans peur avec la certitude que notre Dieu marche avec nous.
- En cette année sainte de la Miséricorde, je nous souhaite d’être « en mode Miséricorde », pour que nous soyons à l’écoute de l’amour et en symbiose avec notre Dieu dont le cœur sait « écouter et prendre pitié ».
- Je nous souhaite d’être « en mode fruits de l’Esprit » pour que nous apprenions à marcher droit et à cultiver les qualités qui nous rapprochent de notre Maître.
Que le Seigneur nous instruise et qu’il conduise chacun de nos pas vers la réalisation de son règne de paix et d’amour.
Tels sont mes vœux pour vous. Tels sont mes vœux pour ma communauté.
Source :
Bulletin d’information no 191 (PDF).