Camps de l’Avenir et de l’Amitié 2016 au Burkina Faso

Camps de l’Avenir 2016

Par Victor ZONGO et M. Marcel TIEMTORE

Cette année encore et pour la 15e fois, les jeunes de la capitale et des villes environnantes se sont rencontrés au monastère bénédictin de Koubri (25 km de Ouagadougou) pour les deux camps de l’Avenir.

Camps de l'Avenir - Burkina FasoLes tout-petits (7-12 ans) se sont retrouvés du 18 au 23 juillet. Arrivés le lundi 18 autour de 11 h 30, les 54 campeurs (garçons et filles) ont été accompagnés par une musique de fanfare dans l’enceinte du site d’accueil.

Parmi eux, des habitués des Camps de l’Avenir et d’autres un peu ébahis par l’accueil, mais pas apeurés. Durant ces six jours, encadreurs et campeurs ont vécu de grands moments ponctués par des activités ludiques, sportives, éducatives et de socialisation autour du thème de cette année : « Ouvrons nos portes, l’espoir est dans la rue »

Le second camp a regroupé, du 26 au 31 juillet, des jeunes de 13 à 18 ans. Ils étaient au nombre de 32 campeurs, accompagnés par 12 encadreurs. Comme cérémonie d’accueil, ils ont été invités à désherber une portion de terre, une façon de dire qu’aux Camps de l’Avenir, il faut vivre la désinstallation à tout moment.

Puis, pour leur faire oublier ce moment de travail « champêtre », ils sont allés à la recherche du premier responsable des Camps de l’Avenir. Ce dernier a su leur redonner confiance suite à ce premier accueil « chaleureux ».

Avec eux, ce fut une autre belle aventure de six jours aussi. À travers les sous-thèmes, les ateliers, ils ont su faire montre de leurs talents, de leur humanisme et de leur générosité en décidant de partager avec les pauvres.

Les jeux étaient aussi au rendez-vous de ces deux camps. Les campeurs du premier camp ont, par exemple, dans une nuit sombre et froide, visité la « maison hantée » du responsable des camps afin de découvrir un message caché. Avec les plus grands, ce fut des moments de « sueurs froides » à travers la recherche des crapauds. Vaincre sa peur, telle fut la leçon de toutes ces épreuves. Les campeurs s’en sont sortis plus courageux…

C’est dans la joie et la nostalgie que tous se sont dit au revoir et à l’année prochaine tout en fredonnant le chant-thème : Allez-vous-en sur les places et sur les parvis

Nous disons un grand merci à la fondation viatorienne du Burkina Faso, à la fondation René PAGEAU, à Mme Brenda SHANAHAN, députée fédérale, ainsi qu’au bureau des parents d’élèves du secondaire et de tous les partenaires qui ont rendu possible la tenue de la quinzième (15e) édition des Camps de l’Avenir.

Quelques témoignages

Au premier jour, nous n’avions pas tout de suite apprécié ce changement de l’horaire du jour de départ. Prévu pour 10 h, nous avons été convoqués à 7 h et voilà que le car n’était pas encore arrivé. Une fois au lieu du camp, sans changer de tenue, nous avons commencé à travailler. J’ai aimé le mot de bienvenue du responsable des camps de l’avenir, le repas, les jeux, l’animation et surtout la sieste. Le troisième jour fut le jour le plus difficile avec l’épreuve qui a duré entre 3 et 5 heures du matin. Somme toute, nous avons pu vaincre nos peurs et réussir l’épreuve.
Ivan Cédric KOFFI

J’ai aimé le sous-thème : vaincre l’indifférence face au pauvre et aussi le théâtre était enrichissant. Je me suis couché tout heureux d’avoir pu rendre visite à un pauvre en lui apportant des vivres avec mes amis. Cela nous a permis aussi de découvrir le paysage de Koubri. Les « jeux olympiques » nous ont rapprochés les uns des autres car nous devions aider nos coéquipiers pour réussir les épreuves.
Grâce BAMOGO

En définitive, je retiens que les camps de l’avenir sont une belle occasion pour acquérir de nouvelles connaissances, de constater que l’on peut vivre bien autrement et bien. Surtout nous avons rencontré de nouveaux amis. Et j’espère que nous garderons contact. Je souhaite tant revivre les prochains camps de l’avenir.
Christain OUÉDRAOGO

Camps de l’Amitié, la belle aventure 2016

Par une équipe

Au cœur de ce monde mouvant qui nous sert au jour le jour des images, sinon des messages de violence, d’intégrisme religieux, d’attaques terroristes, les Viateurs du Burkina ont pensé et initié un cadre pour ramer, à leur manière, à contre-courant de cette vision plus que sombre. C’est le Camp de l’amitié , qui regroupe chaque année des jeunes de toutes croyances religieuses pour apprendre à dialoguer, à vivre ensemble et à transcender leurs quelques différences d’opinions.

L’édition de cette année s’est distinguée par un sceau particulier : la célébration du jubilé de paille qui marque les dix ans du camp. À cet effet, ce sont quatre-vingt-cinq campeurs de toutes les contrées du Burkina Faso et vingt encadreurs qui ont fraternisé et réfléchi pendant une semaine dans les locaux de notre œuvre éducative de Banfora, l’établissement Louis-Querbes, autour du thème : Pour un monde de paix, je m’engage!

C’est par des jeux de scène, des réflexions, des ateliers et des sorties de découverte à Banfora et Loropeni (à 40 km de Gaoua dans le Sud-Ouest), que les encadreurs se sont efforcés de semer des graines de paix en chaque campeur, afin de faire de chacun d’eux un artisan de paix et de dialogue interreligieux et interculturel.

À en juger par les éléments de remontée et par les échos qui nous parviennent depuis la fin de cette belle aventure le 25 juillet, campeurs et encadreurs ont assimilé ou mieux intégré au moins l’une des valeurs transmises lors de ce camp.

Rendez-vous est pris pour l’année prochaine où nous espérons réussir à ouvrir davantage les camps de l’amitié aux jeunes de toutes les contrées du Burkina Faso, et pourquoi pas des pays limitrophes et d’ailleurs.

À toutes celles et à tous ceux qui croient en la possibilité d’inverser la courbe de la haine et de l’intégrisme vers l’estime mutuelle, la tolérance et le dialogue, par le brassage des jeunes, nous disons d’ores et déjà : bienvenue à la prochaine édition du Camp de l’Amitié pour la Paix!

Merci pour votre collaboration à la pérennisation de cette œuvre viatorienne du Burkina Faso, pour le salut de l’humanité et la gloire de Dieu.

Source :
Viateurs en mission – Décembre 2016 – No 8 (PDF).

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