Être disciple-missionaire
La démarche de formation des laïcs à laquelle je participe depuis 1997 a d’abord commencé au cours des années 1970 comme projet de formation au diaconat.
Cette démarche qui porte le nom de Nathanaël a été modifiée puis établie dans nos deux diocèses en 1988. L’accent a alors été mis plutôt sur la formation des laïcs en général afin que tous et toutes aient la chance de prendre leur place dans la mission de l’Église.
Avec un nouvel évêque dans notre diocèse depuis 2009, la vision a été quelque peu modifiée afin de mieux répondre au plan d’action adopté par le diocèse. C’est toujours un parcours de formation de la foi des laïcs mais, un parcours qui appelle à vivre sa vocation baptismale en devenant disciple-missionnaire dans la vie quotidienne. La formation vise donc à la formation de disciples missionnaires.
C’est en 1997 qu’on m’a invité à joindre l’équipe à titre d’animateur de la formation biblique. Cette insertion s’est préparée à très long terme avant même que j’aie eu la moindre intention de participer à une telle animation.
Lorsque je suis entré en communauté, j’ai reçu une bible au noviciat. Il était alors prévu, au calendrier des exercices de piété, que les religieux frères fassent matin et soir la Légende qui consistait, entre autres, à lire un passage du Nouveau Testament le matin et de l’Ancien Testament le soir. Ce fut pour moi l’éveil à la Bible.
Cette initiative du P. Querbes au 19e siècle me semble exceptionnelle puisque, avant Vatican II, la Bible était très peu lue et étudiée dans les séminaires.
En 1983, dans le but d’approfondir ma foi et de préparer ma retraite de l’enseignement, j’ai fréquenté l’Institut de pastorale des Dominicains à Montréal. Là, j’ai pris le plus de cours possible sur la Bible et ajouté quelques cours comme auditeur libre à l’université de Montréal.
Puis, en 1991-1992, j’ai passé une année à l’Institut catholique de Lille en France pour y recevoir la formation Mess’AJE, une catéchèse pour les adultes profondément enracinée dans la Bible (beaucoup répandu au Québec actuellement).
Cette formation m’a permis de donner les sessions Mess’AJE pendant quelques années et par la suite d’entreprendre l’animation biblique au niveau de la démarche Nathanaël en français et en anglais dans les deux diocèses de Saint-Boniface et de Winnipeg. Actuellement, je n’œuvre que dans le diocèse de Saint-Boniface.
Si je persiste dans cette animation, c’est d’abord parce que cela me plaît mais aussi parce que les personnes ressources dans le domaine sont une denrée rare. Comme catholiques, impossible de se former dans le milieu et comment les laïcs peuvent-ils se payer une formation hors province?
Source :
Viateurs en mission – Juin 2016 – No 7 (PDF).