Être vénérable
À quoi se réfère ce titre davantage utilisé pour les personnes âgées, “un vieil homme vénérable”? Les catholiques n’adorent pas les images, même si nous “adorons” nos Mères… mais oui, ce sont des modèles qui nous inspirent.
Être “vénérable” est la première étape de la reconnaissance d’une vie exemplaire de la part de l’Église catholique.
Elle reconnaît les vertus et les engagements d’une personne, homme ou femme, dans sa vie et dans son temps. Louis Querbes (1793-1859) a vécu au XIXe siècle en France, un siècle marqué par la révolution de 1789, 1848 et la Commune de 1871. Un siècle plus troublé qu’on ne peut l’imaginer.
Au début de l’histoire chrétienne, les saints étaient les martyrs qui n’hésitaient pas à donner leur vie à cause de leur foi en Jésus Christ. Aujourd’hui, le processus de reconnaissance des vertus d’une personne est plus long et plus difficile.
Ainsi, après “vénérable”, c’est la reconnaissance comme “bienheureux” et ensuite comme “saint”. Nous avons beaucoup de saints dans l’Église catholique. Parfois, pour certains, la dévotion à un saint (par exemple, Sainte Rose de Lima ou Saint Martin de Porres) est plus importante que Jésus Christ lui-même. Mais sans la foi en Jésus comme centre de tout, la foi dans les saints n’a pas de sens. (Lettre à Colossiens 1:15-20).
Louis Querbes a été un humble curé de paroisse dans une petite ville pendant 32 ans, à Vourles, dans le sud de la France. Querbes a marqué plusieurs générations d’enfants et de jeunes par sa vie consacrée à l’éducation de la jeunesse.
Aujourd’hui encore, il inspire de nombreuses personnes dans quatorze pays. Souvent le travail social accompagne leurs engagements.
Depuis soixante ans au Pérou les générations de clercs de Saint-Viateur ont marqué différentes parties du pays : Cañete, la jungle d’Iquitos, le Puericultorio Pérez Aranibar, Collique à Lima, Huaraz, Yungay, et maintenant Cutervo le département de Cajamarca.
Dans les écoles Fe y Alegría 11 et 69, au Centro San Viator et à Viatorcitos, Louis Querbes nous inspire aujourd’hui pour accompagner, innover dans l’éducation et dans la formation des enfants et des jeunes. Notre monde n’est pas moins complexe que celui du XIXe siècle, mais il a besoin de nouvelles idées, de nouveaux engagements.
Benoît Tremblay, CSV
Source :
El Chaski Viatoriano – Octobre 2019 (PDF)