La Paix, fruit de l’Esprit

La Paix !

Un fruit à saveur d’unité, de main tendue et de miséricorde. Un fruit au goût d’amour.

PaixUne aspiration, un cri d’actualité! Partout on se souhaite la paix et on le désire ardemment. Santé et Paix sont les deux vœux les plus formulés à l’occasion du Nouvel An. Et depuis bientôt un demi-siècle, le premier jour de l’année est célébré comme la « Journée Mondiale de la Paix ».

« C’est une réalité à vivre et c’est le rêve de tout le monde, petits et grands, jeunes et vieux… » pour reprendre les paroles d’une chanson catholique très populaire en Haïti.

Le mot très « in » et très « en mode » de la Résurrection. Chacune des apparitions de Jésus s’introduit avec cette étonnante salutation : « La paix soit avec vous! »

Aujourd’hui plus que jamais nous courons derrière une hypothétique paix qui tarde à atteindre les cœurs et à prendre place dans notre monde déchiré et malade.

Gagne sur l’indifférence et remporte la paix !

Tel est le thème du beau message de notre Frère François à l’occasion du jour de l’an 2016. D’emblée, après avoir exprimé la conviction que Dieu n’est pas indifférent, qu’Il accorde de l’importance à l’humanité qu’Il n’abandonne pas, Frère François nous invite à l’espérance et à l’engagement.

« En effet, ne perdons pas l’espérance de voir en 2016 chacun, engagé fermement et avec confiance, à différents niveaux, à réaliser la justice et à œuvrer pour la paix. Oui, celle-ci est don de Dieu et œuvre des hommes. La paix est don de Dieu, mais don confié à tous les hommes et à toutes les femmes qui sont appelés à le réaliser. »

La paix : un défi surmontable

La paix est essentielle à la vie et fait partie d’une quête quotidienne. Dans l’histoire du peuple de Dieu, un parfum de paix embaume tout le paysage. Dieu est le Dieu de paix. Le psalmiste ne s’écrie-t-il pas : « J’écoute que dira le Seigneur Dieu : ce qu’Il dit c’est la paix pour son peuple et ses fidèles, qu’ils ne reviennent plus à leur folie! » Ps 84(85),9

Et l’un des souhaits les plus puisés du très beau texte du livre des Nombres proclamé à la célébration de l’an nouveau est : « Que le Seigneur porte sur toi son regard et te donne la paix! » Nb 6,26.

Dans le vacarme de nos villes et de nos vies, alors que les armes sifflent partout et que des écervelés sèment l’émoi et le deuil, la paix semble devenir une réalité de plus en plus lointaine et inatteignable. Les attentats de Paris, du Burkina Faso, de Turquie, du Mali, d’Indonésie… Les tueries quotidiennes de Syrie, du Pakistan, d’Irak… les vols et les fraudes aux élections en Haïti, tout cela est de nature à empêcher l’avènement de cette paix tant recherchée.

La paix est un défi pourtant surmontable car la promesse est là. « Le Seigneur donnera de la force à son peuple. Le Seigneur bénira son peuple en lui donnant la paix. » Ps 28 (29),11. « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix » Jn 14,27.

Mais la paix n’est pas qu’une formule vide, servie à outrance dans le but de faire comme tout le monde ou de respecter une tradition. La paix nous concerne tous et toutes. Elle est un mouvement du cœur qui rejoint toute la vie.

La vraie paix part du cœur

J’affectionne particulièrement une formule de vœux reçue il y a quelques années du F. Henri-Louis Bureau. Je l’ai reprise à quelques occasions pour adresser des souhaits à des personnes que je connais, que je porte et que j’aime. « Je te souhaite la plus grande paix possible, intérieure et extérieure ».

Cette formule contient en germe les désirs les plus forts et les plus englobants. On pense souvent que la paix n’est qu’une absence de guerres et de conflits extérieurs. La véritable paix doit naître en soi.

Comment avoir un regard de paix et considérer les autres, si on n’a pas cette paix à l’intérieur de soi-même?

Comment respirer le calme et la tendresse si nous bouillonnons de rage à l’intérieur de nous? Comment être artisan de paix si au fond de nous tapissent des sentiments de haine, de vengeance et d’antipathie.

« Que votre cœur cesse de se troubler » Jn 14,1

Ce qui nuit à la paix :

  • C’est l’inquiétude du lendemain
  • C’est l’incapacité à tourner des pages douloureuses
  • C’est le refus de la lumière du pardon
  • C’est l’absence de miséricorde

Source :
Bulletin d’information no 191 (PDF).

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