50 ans de l’Institut Bartolomé de Las Casas
L’Institut Bartolomé de Las Casas célèbre 50 ans de cheminement avec le peuple péruvien et ses fidèles. Deux jours de réflexion sur le processus de rapprochement avec l’Amazonie, les 11 et 12 février 2020, suite à la visite du Pape François en janvier 2018, ont permis d’évaluer les actions qui sont vécues dans cette région très spéciale de la planète. Il s’agit d’un engagement à prendre soin de la « maison commune ». David Cuenca et moi-même y avons participé.
À la lumière du texte de Marc 6,30-44, la célèbre multiplication des pains, utilisée comme référence par la théologienne Glafira Jiménez, nous pouvons faire trois réflexions.
C’est dans une communauté de croyants que la réalité est entendue et en dialogue avec Jésus. Dans tous les engagements des personnes qui ont pris la parole lors de cette rencontre, représentant tout le pays et les différentes communautés indigènes, on sent une attitude de vie, de lutte contre ce qui tue cette vie.
Avec une réflexion critique sur ce que nous faisons, nous nous rendons compte que nous sommes loin d’une cohérence entre le rêve et notre réalité. L’activisme ne sert pas, il stérilise nos vies. L’action a besoin de réflexion pour identifier ce qui est nouveau et pour changer les comportements.
Il est important de noter que nous réfléchissons en communauté synodale. C’est-à-dire de manière décentralisée, responsable et participative; ensemble, nous vivons nos engagements et nos décisions. C’est la voie promue par le Pape François.
Notre horizon est le sens de notre action dans le soin de la création. Nous sommes en processus, à l’écoute de la réalité du Peuple, ouvrant de nouvelles voies, accumulant des traces d’engagements. Les graines poussent. À la fin du texte de Marc, après avoir congédié les disciples, « Jésus monta sur la montagne pour prier ». C´est le silence nécessaire de l´intériorisation.
Benoît Tremblay, CSV
Source :
El Chaski Viatoriano – Mars 2020 (PDF)