Haïti, victime des catastrophes naturelles à répétition
Oui, une autre catastrophe naturelle a récemment frappé Haïti. L’ouragan Matthew a ravagé tout le sud du pays; les pertes ont été énormes dans cette région. Vous avez probablement vu à la télévision les images de désolation qui ont montré l’ampleur des dommages suite à cette catastrophe.
Sans être présents eux-mêmes dans cette région, les CSV d’Haïti travaillent tout près cependant.
Ainsi, à Grand-Goâve, les installations viatoriennes ont subi de très gros dommages : la plupart des toits des églises et des écoles dans les 6 dessertes (ou « chapelles ») rattachées à notre paroisse ont été emportés et certains de ces bâtiments sont gravement endommagés. Trois des directeurs de ces chapelles n’ont plus de maisons.
Par ailleurs, plusieurs de nos confrères, originaires de la région du sud, ont vu leurs familles subir de très grosses pertes : maison familiale inondée et endommagée, toit de la maison envolé, récolte détruite, bétail disparu, etc. Nous nous sommes mobilisés pour leur venir en aide.
Nos autres installations en Haïti sont situées plus au nord : Port-au-Prince, St-Marc et Gonaïves. Elles n’ont subi que de très légers dommages.
Ce qui n’a pas été le cas lors du tremblement de terre dévastateur de 2010 : à Port-au-Prince, la Villa Manrèse, qui était comme le centre de la fondation, a été détruite. Une dizaine de personnes y ont péri et, par chance, aucun confrère ne faisait partie des victimes
En plus de ces 2 derniers événements, il y a eu aux Gonaïves les inondations catastrophiques de 2004 et 2008. En 2004, plus de 5 000 personnes de la ville ont péri. En 2008, j’y étais, nous avons évacué la résidence à toute vitesse à une heure et demie du matin pour aller nous réfugier à notre collège situé tout près dans une des classes à l’étage.
Le lendemain, la ville était recouverte de 2 mètres d’eau. Lorsqu’une dizaine de jours plus tard l’eau s’est enfin retirée, 30 cm de boue recouvrait le sol des locaux inondés, de même que les cours de récréation de nos 3 écoles. Ce fut tout un désastre.
Mais chaque fois, j’ai vu le peuple haïtien se relever, s’entraider et se mettre à reconstruire. La solidarité des proches s’est aussi manifestée à chaque reprise. Par exemple, à la suite de l’ouragan Matthew, nous avons nous-mêmes reçu en Haïti de nombreux messages d’appui ainsi que du soutien matériel des autres provinces viatoriennes et d’amis d’Haïti.
Reste qu’à chaque fois les pertes en vies humaines et les pertes matérielles ont été très importantes. Le pays, déjà à bout de ressources, en ressort plus appauvri.
Puissions-nous soutenir fraternellement le peuple haïtien et l’aider à traverser de telles catastrophes.
Source :
Viateurs en mission – Décembre 2016 – No 8 (PDF).