La joie du service
L’homme est à l’image de Dieu, chantons-nous très souvent.
L’histoire de mes pas ou du moins les pas de mon histoire à la suite du Christ a été marquée depuis le 7 avril 2018 par la grâce de l’ordination diaconale à Abidjan (Côte d’Ivoire), plus précisément à l’Institut de Théologie de la Compagnie des Jésuites (ITCJ). Je suis depuis lors au service de la Parole de Dieu et des « saints Autels ».
Actuellement, je fais mon stage diaconal à la paroisse universitaire Saint-Albert-le-Grand de la Rotonde et je suis aumônier à notre école, le Groupe Scolaire Saint-Viateur de Ouagadougou au Burkina Faso.
Comme service à la paroisse où j’officie chaque dimanche, j’accompagne la Jeunesse Étudiante Catholique, la Commission Catéchèse et j’assure le baptême des petits enfants.
Au Groupe Scolaire Saint-Viateur, il s’agit essentiellement d’écoute de nos élèves. Après un an de service diaconal, que dire? Sinon d’affirmer avec conviction qu’il y a plus de joie à servir qu’à être servi.
Jésus-Christ, tout Dieu qu’il est, a voulu servir plutôt que d’être servi. Je ne suis pas venu pour être servi mais pour servir (Mt 20,28).
Ainsi, il nous dit et nous montre qu’il y a une immense joie dans le service de ses frères et sœurs. En effet, que de joies vécues et partagées depuis lors : service de la Parole de Dieu dans la liturgie, service des frères et sœurs dans l’écoute, l’accompagnement et les visites.
Certes, des moments de joie j’en ai fait l’expérience, mais des difficultés j’en rencontre aussi même si elles ne sont pas insurmontables. Dans tout apprentissage, il y a de la peine.
Durant ce temps de stage diaconal, pour ce qui me concerne en termes de difficultés, c’est l’écart entre les normes apprises et les réalités du terrain. Néanmoins, je m’ajuste, car ces réalités apportent une touche particulière à ma formation et contribuent à polir le pasteur et à le rendre plus aguerri pour une mission efficace et édifiante.
En somme, je réaffirme cette conviction personnelle, il y a plus de joie à servir Dieu à travers les hommes et les femmes de son temps qu’à être servi par eux, et à rechercher les vaines gloires.
J’expérimente ainsi cette joie dans le service diaconal, service fondamental et indispensable pour un rayonnement de la foi vécue et célébrée dans nos milieux de vie et nos lieux d’apostolat. De fait, le service diaconal trouve sa source et son déploiement en Jésus le Diacre éternel du Père.
Gabriel Ouédraogo, c.s.v.
Source :
Viateurs en mission – Juin 2019 – No 13 (PDF).