Mon expérience d’été au sanctuaire de Lourdes de Rigaud
Comme ils sont beaux sur les montagnes les pas du messager,
celui qui annonce la paix, qui porte la Bonne Nouvelle,
qui annonce le salut et vient dire à Sion : Il règne, ton Dieu !
(Is 52,7)
Cet extrait du livre d’Isaïe fait déjà écho dans mon cœur alors que je rédige cet article sur l’expérience que j’ai vécue cet été au sanctuaire Notre-Dame-de-Lourdes, à Rigaud.
Mardi 7 juin 2016, j’arrive au Canada. Après deux séances de questions sur le motif de mon séjour et au bout d’une heure d’attente, je guette enfin parmi les gens la silhouette du père Pageau avec un autre confrère (le frère René Breton).
Un accueil très chaleureux m’a été bien réservé à la résidence Charlebois. Le supérieur de la maison, le frère Robert Longtin, me souhaite la bienvenue. Une première nuit au pays de l’hiver, un jour nouveau commence…
Jésus dit à Pierre : avance au large et jette ton filet. (Lc 5, 4)
Toute nouvelle expérience pastorale apporte des acquis et comporte également des risques. Il s’agit de la vivre d’abord en faisant confiance au Christ qui appelle à lui ceux qu’il voulait. Après le déjeuner du mercredi, le père recteur me rencontre pour m’expliquer mon rôle comme nouveau collaborateur.
Au cours de ma première semaine, j’anime les chants aux messes dominicales. J’avoue avoir été stressé la première fois. Heureusement que le P. Lindbergh Mondésir m’a encouragé et supporté.
Durant la semaine, selon un horaire fixé, je travaille au bureau du magasin religieux. J’accueille les pèlerins qui viennent pour faire bénir un souvenir ou se confesser. J’y prends goût au fur et à mesure, grâce au soutien fraternel des confrères. Au fil des jours, j’ai fini par m’y habituer.
S’il y a de petites failles de ma part, un des confrères me le dit dans le plus grand respect de ma personne. Le père Pageau me rencontre parfois pour s’assurer que tout va bien. Dans les mois qui suivent et jusqu’à la fin de la session, je préside une eucharistie le dimanche et deux en semaine.
Avant d’arriver au Canada, je me demandais si le prédicateur charismatique, avec ses longs sermons comme on le dit, pourra-t-il tenir dans le milieu québécois?
Eh bien, une fois lancé, j’ai réalisé que chaque nouvelle réalité exige une adaptation, tout en reconnaissant que je ne peux pas changer l’Évangile du Christ. Il n’y a pas de recette toute faite en pastorale. Il s’agit d’annoncer Jésus et son Évangile, selon le temps et le contexte de chaque milieu, avec la grâce que le Seigneur accorde à chacun.
Cette expérience m’a permis de grandir et de me découvrir. Elle m’a donné un regain de confiance en moi en sachant que le Christ ne m’abandonne pas. Elle m’a ouvert aussi sur de nombreuses réalités de la communauté viatorienne. Elle m’a frayé de nouveaux chemins…
Au terme, je remercie le Seigneur et tous les confrères qui m’ont soutenu et conseillé dans cette belle aventure. Je n’oublie pas les nombreux visages que j’ai rencontrés, les liens amicaux et fraternels que j’ai tissés. Je n’oublie pas non plus mes jours de congé dont j’ai profité pour visiter quelques endroits merveilleux du Québec. Et si c’était à refaire? L’espérance laisse toujours une porte ouverte!
Source :
Viateurs en mission – Décembre 2016 – No 8 (PDF).