Fête des jubilaires des religieux du Centre Champagneur

Homélie prononcée par le P. Nestor Fils-Aimé à l’occasion de la fête des jubilaires des religieux du Centre Champagneur

Père Nestor Fils-AiméChers parents et amis,
Chers invités,
Chers confrères,
Chers frères qui célébrez un moment important dans votre marche à la suite du Christ.

Les deux textes de la Parole de Dieu proclamés en ce matin de fête, portent en eux le sens et l’essence même de notre célébration.

Nous venons chanter les merveilles de ce Dieu qui a dit à chacun de nos frères : « Ne crains pas, car je suis avec toi… Tu es à moi… Tu comptes beaucoup à mes yeux… Tu as du prix… Je t’aime… »

Dans le coeur de chacun de nous ont retenti ces paroles un jour de notre vie.

Et le Seigneur a fait route avec nous dans la vie religieuse depuis 60 ans (Serge Boisvert et Gérard Whissell), depuis 65 ans (Jean-Guy Meagher, Alban Beaudry et Robert-Marie Perreault) et depuis 75 ans, notre cher Joseph Nadeau. Le Seigneur a également cheminé avec vous comme ministres de la Parole et de l’Eucharistie depuis 45 ans, cher Roch Reny, depuis 60 ans cher Paul-Émile Brunet, depuis 65 ans, cher Réal Aubin.

Oui, vous avez compté et vous comptez encore pour Lui. Il s’est servi de vous, de votre intelligence, de votre être pour se révéler à toute catégorie de personnes, jeunes et moins jeunes, bien portants ou vivant avec un handicap, gens d’ici ou d’ailleurs, aussi lointain qu’en Haïti et au Japon.

Vous avez vécu l’expérience de la découverte de Dieu et vous l’avez fait rencontrer à d’autres.

Ces personnes ont pu découvrir l’unicité et la beauté de leur être parfois dans un monde où le désespoir et la perte de sens semblent l’emporter sur l’espérance.

Celui qui vous a dit qu’Il vous aimait, vous a confié une mission fondamentale, celle d’être sel de la terre et lumière du monde.

Être sel, c’est donner le goût de vivre, de rire et de chanter à ceux et celles qui croisent nos chemins.

Être sel, c’est donner le goût de marcher à ceux et celles qui ne savent plus aller de l’avant et qui veulent rester en chemin.

Être lumière, c’est toujours avoir ce désir de chercher et de découvrir du neuf en tous et en tout.

J’aime bien voir le P. Jo Nadeau, assis devant son ordinateur, poursuivant ses études du Japonais, langue que vous et moi et le commun des mortels ne peuvent approcher. Après 75 ans de vie religieuse, le P. Nadeau cherche encore. Il entend son Seigneur lui dire les mêmes mots d’amour qu’il y a plus de 75 ans. Dieu reste éternellement jeune comme le P. Nadeau dans son coeur et dans son esprit.

Être lumière, c’est chercher la connaissance de Dieu et la communiquer à d’autres comme vous l’avez fait chacun dans les domaines dans lesquels vous vous êtes engagés.

Aujourd’hui encore, nous pouvons porter cette lumière. Nous pouvons la placer sur le lampadaire de ce que sont ou ont été nos vies au lieu de la cacher sous le boisseau de nos difficultés et de nos souffrances actuelles. Nous n’avons pas été et nous ne sommes pas religieux et ministres sacerdotaux pour nous-mêmes mais pour être témoins, pour briller, rayonner et transformer la vie.

Que le Seigneur bénisse chacun de vos jours.
Qu’Il vous fasse sentir sa présence en tout.
Qu’Il vous donne de continuer à être sel et lumière pour tous vos frères et soeurs.

Avec vous, nous lui rendons grâce pour ce qu’il a réalisé dans et par vos personnes en dépit de vos fragilités et de vos limites. Qu’Il achève en vous ce qu’Il a commencé!

Nestor Fils-Aimé, CSV
Supérieur provincial

9 mai 2018

Source :
Bulletin d’information – Mai 2018 – No 211 (PDF).

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