Ma participation aux JMJ de Cracovie
L’idée et la nécessité de participer à cette XXXIe édition des Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) à Cracovie (Pologne) ont fait l’objet d’un discernement personnel au-delà de toutes suggestions et promesses gardées.
Et ce qui a nourri vraiment en moi le désir et la décision de participer aux JMJ se résume en trois motivations essentiellement.
La première relève tout simplement de la curiosité spirituelle; la seconde, qui émane de la première, est le désir de découvrir le Jésus des JMJ en vivant personnellement l’expérience. Enfin, la troisième motivation est celle de découvrir le pays de saint Jean-Paul II.
Je dois témoigner que ma participation à ces JMJ a été un don inespéré du ciel, une grâce de la Miséricorde divine en cette année jubilaire.
Les JMJ ont d’abord connu quatre journées en diocèse. La délégation de Rodez (France) avec laquelle je suis parti était accueillie à Koscierzyna du 20 au 24 juillet. Accueil chaleureux, visites de lieux historiques – dont les camps de concentration –, basiliques, sanctuaires, sans oublier les soirées d’évangélisation et découvertes, rencontres et échanges culturels, le tout dans un paysage magnifique.
Cette étape en diocèse nous a remplis d’énergie et d’ardeur afin de continuer « au large » à Cracovie pour la seconde étape. Là, du 25 au 31 juillet inclus, nous avons vécu des temps forts et riches en fraternité universelle, en joie spirituelle, en enseignement de charité et d’espérance.
Si je dois me risquer, arbitrairement, je dirais que le moment le plus marquant fut la rencontre, en quatre temps, avec le pape François : son accueil, le chemin de croix, la veillée de prière et la messe de clôture et d’envoi en mission.
À chacune de ces rencontres, des paroles courageuses et véridiques, fortes et interpellantes ont été prononcées par le pape François et attentivement écoutées par les jeunes ainsi que tous ceux qui étaient là.
De cet événement spirituel, ecclésial et mondial, j’ai vu et j’ai expérimenté la puissance de la foi, la foi comme une flamme capable de brûler les résistances, les peurs, les enfermements, de nous sortir de nous-mêmes pour laisser germer l’amour et la générosité, l’unité et la fraternité universelle malgré nos différences, pour nous redonner notre liberté.
J’avais perdu quelque chose de ma jeunesse que je cherchais depuis un certain temps. Cette chose a été pour beaucoup dans mon option de servir Dieu et l’homme dans la congrégation des Clercs de Saint-Viateur.
Cette chose, c’est la vérité de la foi; la foi sans compromission en Dieu, la confiance en Jésus qui est vivant et agissant par son Esprit qui pousse au don généreux de soi dans la vérité.
Mon cœur était comme vidé de « la plénitude de Jésus » pour être rempli d’opinions et de « fausses illusions ». Ce Jésus qui avait été sorti de mon cœur, y est retourné par des paroles vraies et honnêtes, courageuses et cohérentes évangéliquement du pape François.
Ainsi donc, en parlant aux jeunes à Cracovie, le Pape m’a parlé. J’étais spirituellement à genoux, il m’a relevé. J’ai retrouvé la confiance de la foi qui me brûlait le cœur, qui avait nourri ma vocation.
C’est sur cette confiance que j’ai accueilli l’appel à ne pas me laisser anesthésier l’âme, mais à viser l’objectif du bel amour en étant une opportunité pour l’avenir, un semeur d’espérance. Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde (Mt 5,7).
Ce thème des JMJ de Cracovie 2016 a rempli toutes ses promesses.
Source :
Viateurs en mission – Décembre 2016 – No 8 (PDF).